Comme au match aller, le PAN s’est incliné contre Strasbourg sur le plus petit des écarts (10-9). Les Aixois ont montré de bonnes choses, mais pas suffisamment pour faire tomber le champion en titre dans son bassin. Ce choc au sommet de la 12e journée du championnat aura tenu toutes ses promesses. Les Aixois qui surfaient sur une dynamique de huit matches sans défaite sont tombés sur un solide adversaire.
D’entrée, Strasbourg veut prendre les Aixois à leur propre jeu en imposant un rythme soutenu. Surpris les coéquipiers d'Enzo Khasz concèdent les premières occasions (2-0), mais reviennent dans la partie grâce au Japonais Mitsuaki Shiga (2-2). Le leader domine les débats et va de nouveau faire le break (5-3) avant que Ruben de Lera ne réduise la marque juste avant la pause (6-5).
Au retour des vestiaires, la partie va prendre une tout autre tournure. Alexandre Donsimoni observe depuis le bord du bassin. Le coach est préoccupé par la physionomie du match. Les Aixois sont en panne d’efficacité offensive. Le PAN est dans le dur. Strasbourg en profite et se détache dangereusement à l’entrée de la quatrième période (9-5). Fort heureusement, les provençaux se réveillent. Après plus de onze minutes sans le moindre but inscrit, Ruben de Lera relance la machine. Ugo Crousillat lui emboite le pas (9-7). La fin de match s’emballe. Le PAN n’abdique pas, y croit même quand le capitaine de l’équipe de France fait de nouveau parler la poudre à une minute du buzzer (10-9). Sur la dernière possession de balle, l’international tricolore aura même dans les mains la balle d’égalisation, mais son tir est contré par la défense adverse.
« On se déplaçait pour un résultat et on a finalement perdu contre une équipe de Strasbourg qui a su respecter son rang. Le match a été très intense, parfois viril et si on a su les bousculer (9 buts dont 5 Z+, leurs plus gros « échecs » depuis le début de la saison) nous avons fait aussi des erreurs défensives. On ne parlera pas des ratés devant, ça arrive. Ce dont on doit faire preuve c’est de solidarité défensive. Mais on est sur la bonne voie et ce groupe est méritant » explique Alexandre Donsimoni. Le PAN quitte l’Alsace avec zéro point mais a prouvé ses qualités. Il rate une belle opération au classement : un succès lui aurait permis de rester dans la course aux deux premières places. Au lieu de cela, il concède du terrain mais reste solidement accroché à la troisème place.